KINO CLUB #87 : dimanche 8 décembre
Coucou !
Pourquoi un double programme pour le Kino Club de ce dimanche 8 décembre ? Et avec un certain Larry Cohen...
Pourquoi lui ? Mais qui est Larry Cohen ?
Réalisateur américain d’une vingtaine de séries B en tous genres depuis 1972 (policier, SF et Fantastique), Larry Cohen (né en 1941) est aussi un producteur (la trilogie des Maniac Cop qu’a réalisé William Lustig) et un scénariste prolifique (de Columbo à Phone Game ou Cellular).
Originaire de New York, il débuta sa carrière à la Télévision et y créa des séries cultes comme Le Proscrit (1965), Les Envahisseurs (1967) ou Coronet Blue (1967) sans avoir eu recours à un seul épisode pilote ! Il est connu des cinéphiles pour ses longs métrages d’horreur à petits budgets non dénués d’une observation sociale corrosive, mais aussi pour deux réussites affiliées à la « Blaxploitation » (Black Caesar et Hell up in Harlem en 1973)… Aujourd’hui, il semble oublié des annales de l’Histoire du cinéma. Pourtant, cette économie de moyens est déterminante (tournage, casting, post-production, distribution) pour le cinéma de genre où la modestie des effets spéciaux fait mouche au sein de la production hollywoodienne passée ou actuelle.
« Je ne suis pas un milliardaire du pétrole. Je suis un saboteur d’industries »
(Michael Moriarty dans The Stuff de Larry Cohen)
Souvent regardé de haut par la critique et pourtant admiré par ses confrères réalisateurs (de John Landis à Kiyoshi Kurosawa), Larry Cohen est un cinéaste qui rend perplexe tant sa méthode à faire des films est singulière, et le résultat souvent particulier.
Il est un savant mélange entre Samuel Fuller au tournage (prendre en compte les imprévus et les intégrer au film) et Alfred Hitchcock (de l’écriture rigoureuse aux obsessions du maître, mais aussi à son savoir-faire des dispositifs scéniques à l’épure narrative, voire conceptuelle).
Aujourd’hui, on peut voir ses films comme autant de défis narratifs qui renouvellent et épuisent une certaine dramaturgie classique tout en offrant des repères historiques et critiques de son époque à travers la satire sociale.



